Cette opération est cofinancée par l’Union européenne. L’Europe s’engage sur le bassin de la Loire avec le Fonds Européen de Développement Régional.
Le Plan Loire en Auvergne
Le quatrième volet du Plan Loire est un projet ambitieux de préservation de milieux naturels qui concerne 50 zones remarquables du Bassin de la Loire sur huit régions. Situées sur la Loire, l’Allier et de nombreux affluents, celles-ci regroupent une grande diversité de milieux.
Déclinaison auvergnate du Plan Loire, le Contrat Territorial pour une gestion durable du Val d’Allier alluvial, s'inscrit dans les objectifs du SAGE Allier Aval et réuni les partenaires financiers (FEDER, l'Agence de l'eau Loire Bretagne, la Région et les département) ainsi que les porteurs de projets comme la LPO. L'ambition de ce contrat est de préserver le fonctionnement et les richesses naturelles de ce territoire, par la mise en oeuvre consensuelle d’actions exemplaires de gestion durable et par leur valorisation en lien avec les acteurs locaux.
Objectifs::
* préservation de la dynamqiue fluvial et de la resource en eau.
* conservation de la biodiversité (habitats, faune, flore)
Les actions de la LPO inscrites au Contrat Territorial Val d'Allier (Plan Loire IV)
La LPO Auvergne intervient, en tant que porteur de projet et maitre d'ouvrage sur plusieurs fiches actions inscites au contrat.
Ces fiches concernent d'une part, la gestion et la conservation des sites historiquement gérés sur l'axe Allier (secteurs de Nonette, Joze, Bec de Dore 63 & 03, Varenens et Moulins) ainsi que des fiches actions concernant des études (aménagement de gravières, suivi de l'avifaune nicheuse alluviale).
la LPO agit par ailleurs en tant que maitre d'oeuvre pour le compte de collectivités comme sur le site de l'Ecopôle du Val d'Allier (S.E.A.T), l'ENS de la Boire des Carrés (CA Vichy Val d'Allier), le sentier des castors et le site de Chavennes (Moulins communauté) et le site des Mayères (Issoire communauté).
Vous pouvez retrouver l'ensemble de ces sites dans la rubrique "Milieux naturels" - "Sites d'intervention"
Sur l'ensemble de ces "mesures", la LPO a pour objectif la réalisation d'actions visant à atteindre les objectifs précédemment décrits. Cela passe, par exempl, par:
- la plantation/restauration de haies
- la mise en prairies de cultures
- la restauration des milieux humides (mares, boires, prairies)
- la renaturation d'anciens sites exploités (gravières)
- la valorisation et pédagogie auprès des scolaires et du public
...
ZOOM sur l'action A.6 : "Suivi de l'avifaune nicheuse des milieux alluviaux de la rivière Allier"
La rivière Allier est souvent considérée comme une des dernières rivières « sauvages » d’Europe, preuve des impacts considérables engendrés par les activités humaines sur l’ensemble des hydrosystèmes. Cette reconnaissance est due avant tout à la capacité qu’à l’Allier à se déplacer au sein de son espace de mobilité, et donc au maintien d’une dynamique fluviale encore active. Ce fonctionnement est le moteur de la création et du renouvellement incessant de très nombreux habitats, organisés en mosaïque et interdépendants les uns des autres. Ces différents habitats sont liés aux différents profils de rivière. Parmi ces milieux, certains demeurent très spécifiques et hébergent des espèces animales et végétales très particulières. Ainsi, les bancs de graviers, îles et autres talus d’érosion (typiques d’un fonctionnement « naturel ») expliquent l’originalité ornithologique de cette rivière, reconnue au niveau national, et très peu commune en France (Loire, Durance). Ici, nombre d’espèces se reproduisent encore dans leur habitat originel. Les Sternes pierregarin et naine, l’Œdicnème criard, le Petit Gravelot et le Chevalier guignette sont caractéristiques des grèves et des îles, alors que l’Hirondelle de rivage, le Guêpier d’Europe et le Martin-pêcheur d’Europe sont liés aux talus d’érosion. Toutes ces espèces peuvent donc être considérées comme de précieux indicateurs de la fonctionnalité de la rivière. L’étude de certains paramètres tels que l’évolution des effectifs nicheurs, la répartition ou la densité peut donc témoigner, en partie, de l’évolution de cette dynamique fluviale et des habitats associés. Or, les quelques études et suivis réalisés par les différentes structures naturalistes se sont toujours bornés à quelques tronçons de rivière et/ou à certaines espèces particulières. Localisés, ces suivis sont donc d’une portée relative (échelle du secteur prospecté) et peu significatifs de l’état de fonctionnalité de l’Allier dans son ensemble. La rivière Allier est le « sujet » de nombreuses politiques environnementales dont les buts premiers sont la préservation voire la restauration de cette dynamique fluviale et de son patrimoine naturel remarquable. La présente étude est rendue possible grâce à la mise en œuvre depuis 2015 du « Contrat territorial pour une gestion durable du val d’Allier alluvial », lui-même inscrit dans la stratégie plus globale du Plan Loire IV. Le périmètre d’étude est donc celui couvert par le contrat, à savoir l’axe alluvial de la rivière Allier de Vieille-Brioude (Haute-Loire) à la confluence avec la Loire au bec d’Allier (Nièvre et Cher), soit 255 kms de rivière.
Cette étude a pu être réalisée grâce au soutien financier de l'Europe.
Les objectifs de cette étude sont :
- Poursuivre le suivi de l’évolution des effectifs nicheurs de ces espèces afin de comparer avec l’état de référence ;
- Intégrer l’évolution de ces effectifs dans le futur outil de suivi et de connaissance de la morphologie du lit de l’Allier.
Plus globalement, cette étude pourra également servir à l’ensemble des structures et des partenaires travaillant sur ce corridor fluvial, dont la préservation ne peut passer que par une logique de coopération à l’échelle du bassin.
Petit gravelot sur un banc de gravier, habitat de reproduction © Typhaine LYON
Falaise d'érosion liée à la dynamique fluviale, habitat du Guepier d'Europe et Hirondelle de rivage
Balbuzard pêcheur, rapace nicheur emblématique de la rivière Allier © Typhaine LYON